Prises de position du Collectif pour une vie nocturne riche, vivante et diversifiée sur la LRDBHD

Prises de position du Collectif pour une vie nocturne riche, vivante et diversifiée sur la LRDBHD

COMMUNIQUÉ DE PRESSE DU 11 MARS 2015

Dans le contexte du vote qui aura lieu cette semaine au Grand Conseil sur la LRDBHD, le Collectif pour une vie nocturne riche, vivante et diversifiée a pris position sur deux points précis de cette loi :

  1. Nous demandons en premier lieu l’ouverture des bars non-soumise à autorisation jusqu’à deux heures. Actuellement, les bars doivent demander une autorisation spéciale au Service du Commerce – rétractable à tout moment – pour rester ouvert entre minuit et deux heures, ce qui constitue un moyen de pression conséquent. La possibilité automatique d’ouverture des bars jusqu’à deux heures éviterait une pression latente sur les établissements, ce qui augmenterait la qualité et la capacité d’accueil du public et contribuerait à une baisse des nuisances.

  1. Nous demandons en second lieu d’adapter cette loi et son règlement d’application afin d’empêcher de pratiquer des interdictions d’accès aux établissements plus restrictives que la loi. Compte tenu des pressions subies, une partie des établissements exclut désormais la tranche d’âge des 16-18 ans en soirée. Ainsi, bien que la loi leur reconnaisse le droit à la consommation de certains alcools, les 16-18 ans sont contraints de faire leur apprentissage de la vie nocturne en dehors du cadre des lieux de sociabilité tels que les bars ; la situation actuelle incite ces jeunes à adopter de nouvelles pratiques festives en marge des lieux adaptés, comme par exemple le binge drinking. Empêcher cette discrimination va dans le sens d’un encouragement à la mixité intergénérationnelle, gage d’une vie nocturne de qualité.

Le Collectif pour une vie nocturne riche, vivante et diversifiée

Créé le 17 février dernier par 17 associations constituantes, le Collectif pour une vie nocturne riche, vivante et diversifiée est un tout nouvel acteur de la vie nocturne. Il est composé d’associations représentatives de la diversité de la jeunesse. Parmi les 27 associations membres à ce jour, on retrouve autant des associations universitaires et d’élèves du postobligatoire, que des jeunesses de partis ou des associations directement issues de la société civile. Ce Collectif associatif entend faire valoir une position largement consensuelle chez les jeunes mais quasiment inexistante dans les médias, dans l’opinion publique et dans les sphères politiques. Voici la position commune initiale : en favorisant la sociabilité, la créativité culturelle, la responsabilisation des jeunes et la prévention, la diversité des lieux qui font la vie nocturne offre un cadre approprié à la culture de la nuit et à son apprentissage. Or, l’action politique actuelle qui entend régler les problèmes nocturnes principalement par la répression et les interdictions s’oppose à une vie nocturne riche, vivante et diversifiée. De plus, il y a un manque d’offre adéquate en matière de vie nocturne pour les jeunes à Genève.

Une pétition va être lancée le 17 mars prochain avec un certain nombre de revendications.

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