Victime de son succès, le Terreau ne désemplit plus

Victime de son succès, le Terreau ne désemplit plus

Paru dans le 20minutes

par Marine Guillain – Une salle prêtée par la Ville de Genève ne désemplit plus. Trouver d’autres lieux appropriés sera un défi, selon les autorités.

Plus de 50 événements organisés et environ 11’500 visiteurs estimés. C’est le bilan de fin d’année de la gestion associative de la salle du Terreau, à Saint-Gervais (GE). Depuis mai, la Ville a mis ce lieu d’une capacité de 200 personnes à disposition du collectif «Pour une vie nocturne riche, vivante et diversifiée» en réponse à une pétition (lire plus bas).

«Au début nous ne pouvions l’utiliser que ponctuellement», explique Sylvain Leutwyler, co-président. Mais depuis cet automne, plusieurs événements y ont été organisés chaque semaine. Soit par le collectif, soit par l’une des 55 associations membres. Le règlement plafonne les prix du bar et de l’entrée, ce qui booste l’intérêt pour la salle selon Sylvain: «Le lieu vit, ça marche du tonnerre!». Presque trop: quasi toutes les dates sont réservées jusqu’à mi-avril.

Alors qu’ils sont encore en phase test, les membres du collectif pensent déjà à d’autres salles pour absorber la demande. Sur le principe, le service culturel de la Ville est pour: «Le défi consiste à trouver des lieux disponibles et adéquats, où les nuisances induites peuvent être maîtrisées», note le conseiller administratif Sami Kanaan. Pour lui, le premier bilan «montre à quel point ce type d’offre conviviale et accessible pour les jeunes est nécessaire. Et le collectif est apte à gérer ces soirées». Celui-ci dispose de la salle du Terreau du mercredi au dimanche. Y sont organisés des événements tels que concerts, expositions et initiations de danse.

Ils se battent pour des nuits plus riches

Déplorant un manque d’offre adéquate pour les jeunes à Genève, des associations se sont rassemblées en un collectif en février 2015. Ce qu’elles veulent: une vie nocturne riche et diversifiée grâce à la planification de nouveaux lieux et à une utilisation facilitée des locaux existants. Elles souhaitent aussi l’arrêt de la discrimination des 16-18 ans, et des tarifs abordables. En juin 2015, le collectif a déposé une pétition dans ce sens auprès des instances communales et cantonales.

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